#idole à laquelle vous sacrifiez (C'est qui ça?)
#dépôt sacré que vous m'avez confié (C'est quoi ça?)
#le génie qui veille à tes destins (C'est qui ça?)
"La question de la vérification des titres de propriétés fut l’expression de la lutte de classe entre deux tendances au sein des artisans de l'indépendance. Dessalines sera tué dans le complot orchestré par les deux composantes des nouvelles classes dirigeantes noire et mulâtre. Cette classe qui avant la révolution avait un bien-être et désirait le consolider."
"En outre, le maintien - dans un souci de rentabilité - de la grande propriété privée ou étatisée allait à l'encontre des espérances de la masse des Noirs qui, conformément aux promesses de l'Empereur, espéraient bénéficier d'une réforme agraire."
"Les Métis, dont la puissance foncière et les intérêts commerciaux étaient considérables, se sentirent directement menacés par une législation qui imposait la vérification des titres de propriété, la résiliation des baux passés sous l'administration coloniale et la confiscation des biens indûment occupés tandis que d'autres mesures limitaient la liberté commerciale en fixant le nombre des négociants autorisés à recevoir des cargaisons en consignation (Cf. Jean-Marcel CHAMPION, op. cit., p. 599)."
(Jean-Jacques Dessalines - site accédé en Mars 2003)
Le 17 octobre 1806, Dessalines, qui s’était entre temps proclamé empereur sous le nom de Jacques 1er, est assassiné."
N'est-ce pas une malédiction que nous lisons là?
Quel génie dictait à Dessalines ses lois? L'aveu est explicite.
Le génie dicte les lois pour le "bonheur" de la nation. Quand celle-ci se rebelle contre l’autorité de Dessalines à appliquer ces dites lois, elle le fait donc pour son malheur?
Pourquoi le peuple serait-il "ingrat" s'il n'avait pas une redevance envers ce génie?
"il déçut les Noirs et mécontenta gravement les Métis." (Gérard M. Laurent. Six études sur J.J. Dessalines)
Si les choses sont bien noir sur blanc (sans jouer sur les mots), les conditions ont été réunies une fois Dessalines assassiné suite aux "murmures" concernant ses lois pour que cette malédiction frappe la nouvelle nation Haïtienne.
Pour une réalisation de cette envergure, à savoir repousser la puissance coloniale française de la partie ouest de l'île, je pense que ce texte fait juste mention de l'agent spirituel qui l'a guidé.
13 Quand je fermerai le ciel et qu'il n'y aura point de pluie, quand j'ordonnerai aux sauterelles de consumer le pays, quand j'enverrai la peste parmi mon peuple; 14 si mon peuple sur qui est invoqué mon nom s'humilie, prie, et cherche ma face, et s'il se détourne de ses mauvaises voies, je l'exaucerai des cieux, je lui pardonnerai son péché, et je guérirai son pays.
Actes 10:34-46
34 Alors Pierre, prenant la parole, dit: En vérité, je reconnais que Dieu n'a point égard à l'apparence des personnes; 35 Mais qu'en toute nation, celui qui le craint et qui s'adonne à la justice, lui est agréable. 36 Telle est la parole qu'Il a donnée aux enfants d'Israël, en leur annonçant la bonne nouvelle de la paix par Jésus-Christ, qui est le Seigneur de tous.
Jérémie 16:19-21
19 Éternel! ma force, mon rempart, et mon refuge au jour de la détresse! les nations viendront à toi des bouts de la terre, et elles diront: Nos pères n'ont hérité que le mensonge, que des choses vaines, où il n'y a point de profit. 20 L'homme se fera-t-il lui-même des dieux, qui ne sont pas des dieux? 21 C'est pourquoi, voici, je leur ferai connaître cette fois, je leur ferai connaître ma force et ma puissance, et ils sauront que mon nom est l'Éternel.
Jérémie 29:13
Vous me
Hébreux 11:6
Or, il est impossible de lui être agréable sans la foi, car il faut que celui qui s'approche de Dieu, croie que Dieu est, et qu'il est le rémunérateur de ceux qui le
Actes 17:24-31
24 Le Dieu qui a fait le monde et toutes les choses qui y sont, étant le Seigneur du ciel et de la terre, n'habite point dans les temples bâtis de mains d'hommes.
Marc 12:29-31
29 Jésus lui répondit: Le premier de tous les commandements c'est: Écoute, Israël, le Seigneur notre Dieu est le seul Seigneur.
Jean 14:15-21
15 Si vous m'aimez, gardez mes commandements. 16 Et je prierai le Père, qui vous donnera un autre Consolateur, pour demeurer éternellement avec vous, 17 L'Esprit de vérité, que le monde ne peut recevoir, parce qu'il ne le voit point et ne le connaît point; mais vous, vous le connaissez, parce qu'il demeure avec vous, et qu'il sera en vous. 18 Je ne vous laisserai point orphelins; je viens à vous. 19 Encore un peu de temps, et le monde ne me verra plus, mais vous me verrez; parce que je vis, et que vous vivrez. 20 En ce jour vous connaîtrez que je suis en mon Père, et vous en moi, et moi en vous. 21 Celui qui a mes commandements, et qui les garde, c'est celui-là qui m'aime; et celui qui m'aime sera aimé de mon Père, et je l'aimerai, et je me ferai connaître à lui.
PROCLAMATION À LA NATION :
Le Général en chef [Jean Jacques Dessalines] au Peuple d'Hayti,
Citoyens,
Ce n'est pas assez d'avoir expulsé de votre pays les barbares qui l'ont
ensanglanté depuis deux siècles ; ce n'est pas assez d'avoir mis un
frein aux factions toujours renaissantes qui se jouaient tour à tour du
fantôme de liberté que la France exposait à vos yeux : il faut, par un
dernier acte d'autorité nationale, assurer à jamais l'empire de la
liberté dans le pays qui nous a vu naître ; il faut ravir au
gouvernement inhumain qui tient depuis longtemps nos esprits dans la
torpeur la plus humiliante, tout espoir de nous réasservir ; il faut
enfin vivre indépendants ou mourir.
Indépendance ou la mort ... que ces mots sacrés nous rallient, et qu'ils soient le signal des combats et de notre réunion.
Citoyens, mes compatriotes, j'ai rassemblé dans ce jour solennel ces
militaires courageux qui, à la veille de recueillir les derniers soupirs
de la liberté, ont prodigué leur sang pour la sauver ; ces généraux qui
ont guidé vos efforts contre la tyrannie n'ont point encore assez fait
pour votre bonheur ... le nom français lugubre encore nos contrées.
Tout y retrace le souvenir des cruautés de ce peuple barbare ; nos lois,
nos mœurs, nos villes, tout encore porte l'empreinte française ; que
dis-je ? il existe des Français dans notre Isle, et vous vous croyez
libres et indépendants de cette République qui a combattu toutes les
nations, il est vrai ; mais qui n'a jamais vaincu celles qui ont voulu
être libres.
Eh quoi ! victimes pendant quatorze ans de notre crédulité et de notre
indulgence, vaincus non par des armées françaises, mais par la piteuse
éloquence des proclamations de leurs agents : quand nous lasserons-nous
de respirer le même air qu'eux ? Qu'avons-nous de commun avec ce peuple
bourreau ? Sa cruauté comparée à notre patiente modération, sa couleur à
la nôtre, l'étendue des mers qui nous séparent, notre climat vengeur,
nous disent assez qu'ils ne sont pas nos frères, qu'ils ne le
deviendront jamais, et que s'ils trouvent un asile parmi nous, ils
seront encore les machinateurs de nos troubles et de nos divisions.
Citoyens indigènes, hommes, femmes, filles et enfants, portez vos
regards sur toutes les parties de cette île : cherchez-y, vous, vos
épouses ; vous, vos maris ; vous, vos frères ; vous, vos sœurs, que
dis-je ? Cherchez-y vos enfants, vos enfants à la mamelle ? que sont-ils
devenus...... Je frémis de le dire..... la proie de ces vautours. Au
lieu de ces victimes intéressantes, votre œil consterné n'aperçoit que
leurs assassins ; que les tigres dégouttant encore de leur sang, et dont
l'affreuse présence vous reproche votre insensibilité et votre coupable
lenteur à les venger. Qu'attendez-vous pour apaiser leurs mânes ;
Songez que vous avez voulu que vos restes reposassent auprès de ceux de
vos pères, quand vous avez chassé la tyrannie ; descendrez-vous dans
leurs tombes sans les avoir vengés ? Non ,leurs ossements repousseraient
les vôtres.
Et vous, hommes précieux, généraux intrépides, qui, insensibles à vos
propres malheurs, avez ressuscité la liberté, en lui prodiguant tout
votre sang ; sachez que vous n'avez rien fait, si vous ne donnez aux
nations un exemple terrible, mais juste, de la vengeance que doit
exercer un peuple fier d'avoir recouvré sa liberté et jaloux de la
maintenir ; effrayons tous ceux qui oseraient tenter de nous la ravir
encore ; commençons par les Français...... Qu'ils frémissent en abordant
nos côtes, sinon par le souvenir des cruautés qu'ils y ont exercées, au
moins par la résolution terrible que nous allons prendre de dévouer à
la mort quiconque né français souillerait de son pied sacrilège le
territoire de la liberté.
Nous avons osé être libres, osons l'être par nous-mêmes et pour
nous-mêmes. Imitons l'enfant qui grandit : son propre poids brise la
lisière qui lui devient inutile et l'entrave dans sa marche. Quel peuple
a combattu pour nous ! quel peuple voudrait recueillir les fruits de
nos travaux ? Et quelle déshonorante absurdité que de vaincre pour être
esclaves. Esclaves ! ... laissons aux Français cette épithète
qualificative ; ils ont vaincu pour cesser d'être libres.
Marchons sur d'autres traces, imitons ces peuples qui, portant leurs
sollicitudes jusques sur l'avenir, et appréhendant de laisser à la
postérité l'exemple de la lâcheté, ont préféré être exterminés que rayés
du nombre des peuples libres.
Gardons-nous, cependant, que l'esprit de prosélytisme ne détruise notre
ouvrage ; laissons en paix respirer nos voisins, qu'ils vivent
paisiblement sous l'égide des lois qu'ils se sont faites, et n'allons
pas, boutes-feux révolutionnaires, nous érigeant en législateurs des
Antilles, faire consister notre gloire à troubler le repos des Isles qui
nous avoisinent ; elles n'ont point, comme celle que nous habitons, été
arrosées du sang innocent de leurs habitants ; elles n'ont point de
vengeance à exercer contre l'autorité qui les protège.
Heureuses de n'avoir jamais connu les idéaux qui nous ont détruits, elles ne peuvent que faire des vœux pour notre prospérité.
Paix à nos voisins ; mais anathème au nom français, haine éternelle à la France : voilà notre cri.
Indigènes d'Hayti ! mon heureuse destinée me réservait à être un jour la
sentinelle qui dût veiller à la garde de l'idole à laquelle vous
sacrifiez ; j'ai veillé, combattu quelquefois seul, et si j'ai été assez
heureux pour remettre en vos mains le dépôt sacré que vous m'avez
confié, songez que c'est à vous maintenant à le conserver. En combattant
pour votre liberté, j'ai travaillé à mon propre bonheur. Avant de la
consolider par des lois qui assurent votre libre individualité, vos
chefs, que j'assemble ici, et moi-même, nous vous devons la dernière
preuve de notre dévouement.
Généraux, et vous Chefs, réunis ici près de moi pour le bonheur de notre
pays, le jour est arrivé, ce jour qui doit éterniser notre gloire,
notre indépendance.
S'il pouvait exister parmi nous un cœur tiède, qu'il s'éloigne et tremble de prononcer le serment qui doit nous unir.
Jurons à l'univers entier, à la postérité, à nous-mêmes, de renoncer à
jamais à la France et de mourir plutôt que de vivre sous sa domination .
De combattre jusqu'au dernier soupir pour l'Indépendance de notre pays.
Et toi, peuple trop longtemps infortuné, témoin du serment que nous
prononçons, souviens-toi que c'est sur ta constance et ton courage que
j'ai compté quand je me suis lancé dans la carrière de la liberté pour y
combattre le despotisme et la tyrannie contre lesquels tu luttais
depuis 14 ans. Rappelle-toi que j'ai tout sacrifié pour voler à ta
défense : parents, enfants, fortune, et que maintenant je ne suis riche
que de ta liberté ; que mon nom est devenu en horreur à tous les peuples
qui veulent l'esclavage, et que les despotes et les tyrans ne le
prononcent qu'en maudissant le jour qui m'a vu naître ; et si jamais tu
refusais ou recevais en murmurant les lois que le génie qui veille à tes
destins me dictera pour ton bonheur, tu mériterais le sort des peuples
ingrats.
Mais loin de moi cette affreuse idée ; tu seras le soutien de la liberté que tu chéris et l'appui du chef qui te commande.
Prête donc entre mes mains le serment de vivre libre et indépendant, et
de préférer la mort à tout ce qui tendrait à te remettre sous le joug.
Jure enfin de poursuivre à jamais les traîtres et les ennemis de ton
indépendance.
FAIT au quartier général des Gonaïves, le premier Janvier, mil huit cent quatre, l'An premier de l'Indépendance.
Signé, J.J. DESSALINES
Source: http://www.haitilibre.com/article-2019-haiti-societe-nous-vous-souhaitons-une-bonne-fete-de-l-independance.html
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